Inflation, hausse des taux d’intérêt, crise immobilière : faut-il tirer un trait sur l’acquisition de sa résidence principale par les temps qui courent ?
Futurs acheteurs et primo-accédants, l’immobilier neuf présente des atouts à ne pas négliger ! Voici 4 pistes à prendre en compte avant de vous lancer.
1. Acquérir un logement énergétiquement performant, fonctionnel et sous garantie
Les logements dont le permis de construire a été délivré à partir de janvier 2022 répondent à la dernière réglementation environnementale (RE 2020). Autrement dit, ils visent des performances énergétiques plus ambitieuses qui contribuent à réduire vos factures de gaz et d’électricité ! Cette norme assure un meilleur confort thermique, des exigences bioclimatiques renforcées et une diminution de l’impact carbone (cycle de vie des matériaux et équipements).
Au-delà de cet atout, les constructions récentes correspondent davantage aux modes de vies actuels (organisation et répartition des surfaces, luminosité, présence d’un balcon, loggia ou jardin, etc.).
Elles sont également couvertes par des garanties :
- assurance de responsabilité civile décennale du maître d’œuvre (valable 10 ans).
- assurance de responsabilité civile décennale des artisans (sur 10 ans également).
- garantie de parfait achèvement (qui dure 1 an).
- garantie de bon fonctionnement (garantie biennale, couvrant 2 années).
2. Négocier le prix du bien immobilier dans un contexte de crise
Si le contexte immobilier actuel peut refroidir certains acheteurs, il fait aussi naître des opportunités.
Tout d’abord, avec la hausse des taux d’intérêt, les potentiels acquéreurs de biens sont moins nombreux. Les promoteurs immobiliers font face à une baisse des réservations de logements neufs (chute de 39,9 % au deuxième trimestre 2023). Cette situation est favorable à la négociation pour obtenir une ristourne ou la prise en charge des frais de notaire.
De plus, l’inflation entraîne une augmentation du prix des loyers. Cette tendance est aggravée par la forte demande locative face à un parc immobilier insuffisant. En effet, les locations de courte durée dédiées au tourisme (de type Airbnb) se multiplient et de nombreux propriétaires doivent entreprendre des travaux pour se conformer à la loi Climat et résilience.
Dans cette situation, emprunter à taux fixe garantit une mensualité stable pour la période du crédit bancaire. De plus, l’achat immobilier représente une épargne, la constitution d’un patrimoine durable.
3. Diminuer son apport grâce aux frais de notaire réduits et au nouveau PTZ
Acheter sa résidence principale neuve permet d’accéder à des frais de notaires de 2 % à 3 % au lieu de 7 % à 8 % dans l’ancien (sont considérés comme « neufs » les logements achevés depuis moins de 5 ans, n'ayant pas été vendu par le promoteur.). Réduire ce coût permet de diminuer l’apport personnel, qui doit généralement couvrir les frais annexes (notaire, frais de dossier, etc.).
De plus, l’acquisition d’un logement neuf collectif en zone « tendue » donne droit au Prêt à Taux Zéro, revu pour 2024, sous conditions de ressources. Cette aide de l’État permet de financer une partie de la transaction, en débloquant des fonds remboursables sans intérêt. Elle vient ainsi alléger le montant à emprunter auprès d’organismes bancaires et l’apport personnel à prévoir.
4. Accéder à une exonération de taxe foncière et à une TVA avantageuse
Les constructions neuves utilisées comme habitation bénéficient d’une exonération temporaire de taxe foncière pendant les 2 années qui suivent leur livraison. Pour y avoir droit, il faut adresser sa demande au centre des impôts dont dépend le logement, au plus tard 90 jours après l’achèvement des travaux.
Acheter sa résidence principale neuve peut également donner lieu à un taux de TVA réduite 5,50 % au lieu de 20 %. Cela concerne les biens faisant l’objet d’un contrat d’accession à la propriété en zone prioritaire (ANRU).